Entamée le 1er février, la grève dans les raffineries pétrolières américaines pour des conditions de travail plus sûres et de meilleurs salaires concerne désormais 20% des capacités de production du pays.
Il s’agit du conflit social le plus important dans le secteur du raffinage pétrolier depuis 35 ans. Pas moins de 6 550 membres du syndicat de la métallurgie United Steelworkers (USW, affilié à l’AFL-CIO-) sont en grève ou observent des débrayages sur une quinzaine de sites, en majorité des raffineries, dont la plus importante du pays, celle de Port Arthur au Texas, mais aussi quelques usines chimiques. Ils revendiquent des augmentations de salaires ainsi que de meilleures conditions de travail, dans le cadre d’une nouvelle convention collective pour les trois années à venir, la précédente ayant expiré au 31 janvier 2014.
Effectifs insuffisants
« Nous sommes déterminés à obtenir une accord qui convienne aux deux parties mais les questions d’effectifs suffisants, de fatigue des travailleurs et d’autres problèmes de sécurité importants doivent être réglés » a indiqué le 21 février, Tom Conway, vice-président du syndicat. L’USW s’oppose notamment au fait que les travaux de maintenance soient effectués par des travailleurs temporaires insuffisamment formés.
Le conflit s’est étendu le 21 février après que les négociations avec la compagnie Shell Oil, filiale du géant Royal Dutch Shell, ont été de nouveau interrompues.