En live du tribunal !!!

(Je suis dans la salle ) .

La séance débute vers 9h30 , pour le moment l avocat d’exxonmobil expose sa plaidoirie , en mettant en avant la responsabilité des coordinateurs qu il identifie comme des « leaders » , il parle de barrages , des camions , du danger etc etc bla bla a l image de notre direction ( ils l ont bien choisi … )

Il demande la levée des  » barrages  » , bon il commence à s emmêler les crayons , il parle des réquisitions, je crois que la présidente ne comprend pas trop ce qu il met en avant .

Place à notre avocat, il dit que même en présence des forces de l ordre , que les attroupements ne cause pas de troubles à l ordre public et ne sont pas reconnus .

Notre avocat donne des photos du rassemblement à la présidente lors du rassemblement du 21 juin avec les 4 organisations syndicales , déjà un élément contradictoire contre la plaidoirie de l avocat d exxonmobil.

Il dit que de viser deux personnes en leurs noms propre est irrecevable. Et que chacun est reponsable de ses actes et non au nom de l organisation syndicale , il parle de la marche vers ndg lors du 21 juin.

Notre avocat parle bien de barrages filtrants (comme nous avons fait depuis le début ) et non de blocages .

je vous passe tous les détails…

Il met en avant qu il n y aucune mise en danger a la sécurité du site puisque le personnel est requis pour assurer celle ci , encore un autre argument contradictoire .

L’avocat exxonmobil reprend la main , plus grand chose à dire à part se répéter,  » les leaders FO et CGT..  » bla bla le terme « un bulldozer a été obligé de débloquer la porte nord  » , il n a pas vu beaucoup de bulldozer de sa vie lol .

Fin de plaidoirie , décision rendue lundi 1 juillet à 17h00.

Merci d avoir suivi cette audience . Force et courage. A lundi

20 réflexions au sujet de « En live du tribunal !!! »

  1. Quand ils font travailler des gars 25 heures sans repos , ni repas, sur des postes essentiels d’un site Seveso, ça n’a pourtant pas l’air de les déranger, la sécurité n’est qu’une façade, la réalité c’est les dollars qui les motivent a chaque fois.

  2. À l’heure où les tribunaux sont surchargés, où l’on a du mal à juger les délinquants et criminels, on arrive à trouver des créneaux en comparution immédiate ici ! Deux poids deux mesures!

  3. C’est une honte de voir cela courage on est derrière vous
    La pression vient peut être d’encore plus haut pour ne pas arrêter la production de la raffinerie ( l’état par exemple, pour un besoin de carburant ou kero en abondance pour les JO)

  4. Ils polluent la Seine pendant des mois sans être incriminé de quoi que ce soit à part une amende journalière dérisoire (part rapport aux benefices de l’entreprise) ; ils font travailler des employés pendant 24h ; ils suppriment des dizaines de postes sans évaluer la charge de travail réelle avec une inspection du travail passive … Et tout ça sans risquer la moinde entrave. Et nous on est convoqué au tribunal en quelques jours parce qu’on essaie seulement de nous défendre ! C’est que dans un seul sens la justice ?

  5. Par leur façon d’agir, la direction locale prouve qu’ils n’ont aucun pouvoir décisionnaire… Leur seule façon d’avancer la feuille de route qu’on leur a imposé est d’intimider et jouer le rapport de force! Quels pantins ! Ils ne valent pas grand chose finalement !

    Courage Reynald, je suis de tout cœur avec toi!

    Un cadre (très très déçu de notre direction !)

  6. Bonjour Messieurs,

    Tout d’abord, permettez-moi de vous dire qu’à titre personnel, je suis évidemment désolé des annonces faites il y a quelques semaines. Je comprends aussi votre inquiétude et pour partie votre colère. Je respecte aussi totalement le droit de grève. Ce qui me gêne plus cependant, c’est que vos décisions affectent un site dont je suis directeur qui n’a rien demandé et a par ailleurs toujours eu des relations cordiales avec les équipes de son voisin.
    Demain, je serai contraint d’arrêter le site de Cabot Carbone suite à votre refus obstiné de procéder à la livraison de notre matière première depuis le 08 juin. Cette posture qui ne peut nullement influencer votre direction n’aura pour conséquences que de contraindre vos voisins, connaissances et parfois amis, à liquider leurs CP, voir leur intéressement baisser et plus globalement nuire aux activités d’une usine, d’un groupe, de ses clients en France fragilisant une compétitivité nationale qui n’a pas besoin d’un tel coup de pouce.
    Je pense que ne pas faire d’amalgame ni de victime collatérale ne peut que démontrer votre engagement à défendre vos intérêts de manière respectueuse et responsable.

    Nicolas Baudin, directeur du site de Cabot Carbone qui s’est arrêté au rond-point il y a quelques jours pour engager un échange avec certains d’entre vous.

    Respectueusement.

    • Peut-être est-ce à vous de mettre la pression sur notre direction inflexible ??? Peut-être est-ce votre rôle aussi de faire bouger les choses ??? Votre statut, tout comme celui de chacun d’entre nous, à ses inconvénients et chacun doit assumer sa position.
      Ne nous faites pas culpabiliser, cela ne nous fait vraiment pas plaisir de nuire à votre process. Quand des centaines de personnes se mobilise pour leurs emplois et leurs indemnités de départ, je pense c’est que le compte n’y est vraiment pas. Ne vous trompez pas de voyous. L’argent n’est pas dans nos poches bien au contraire….

    • Bonjour Mr Baudin,
      Je suis chez Exxon depuis quelques temps ( plus de 34 ans ) et j’avoue que je déplore cette situation et les dommages collatéraux que cela occasionnent.
      Nous ne faisons pas ça par gaité de coeur et nous préférerions tous que ce PSE historique dans notre société se passe au mieux (677 suppression de postes).
      Mais nous nous confrontons à une direction qui n’a aucun respect vis à vis de son personnel et qui n’a qu’une seule ligne de conduite faire un PSE qui coûtera le moins cher possible à nos dirigeants en supprimant le maximum de monde.
      Tout nos efforts pour renouer le dialogue avec eux ont été vains et à chaque pas que l’on a fait dans leur direction nous avons pris une gifle en retour.
      Ce qui vous arrive aujourd’hui est la conséquence d’un mépris sans retenu d’un directeur envers son personnel.
      Je ne vois qu’une solution pour vous aujourd’hui en temps que directeur d’usine ayant une position sociale suffisamment élevée afin qu’un autre directeur d’usine daigne vous écouter.
      Prenez dès demain votre téléphone et demandez une audience à notre directeur Mr Mirgone en lui demandant de revenir à la raison et rétablir le dialogue avec ses employés qu’il méprise tant.
      Demandez lui de faire un PSE digne de ce nom en lui faisant comprendre que les conséquences de ses actes font que ses voisins risquent de mettre leur activité en péril et qu’il fasse des concessions afin que nous les petites gens soyons en mesure de vous donner ce que vous réclamez.
      Je vous remercie d’avance de prendre le temps de me lire et de vous adresser à la bonne personne,Mr Mirgone, afin de solutionner votre problème.
      Cordialement,
      Séb du PE.

    • Bonjour M Baudin,

      Après avoir longuement discuté ensemble, je réitère mes propos.
      Je pense que vous stigmatisez les mauvaises personnes, nous ne sommes pas « les méchants ». La direction n’écoute pas nos revendications, nous n’avons comme seul moyen pour nous faire entendre, la grève. Vous parlez de dommages collatéraux, quels seront-ils une fois le projet de fermeture terminé?

      Si nous portons toutes et tous notre voix, la direction d’Exxon, représentée à
      Port-Jérôme par M Mirgone, entendra les doléances et se rendra compte de la casse sociale qu’elle est entrain de faire. Au delà d’Exxon, il y aura des répercussions sur tout le bassin industriel et territorial de Port-Jérôme.

      Pour éviter les désagréments sur votre personnel, contactez la direction d’Exxon mobil et qui sait, ils vous entendront peut-être!

      Vous êtes-vous demandé comment vous réceptionnerez les matières premières dont vous avez besoin une fois la chimie fermée et les opérateurs virés?

      Repectueusement,

      Un potentiel futur licencié.

  7. Arrêtez votre grève et reprenez la discussion avec la direction s’ils vous plaît, autrement une bonne majorité des personnels est perdante . En cas d’absence d’un accord collectif , je vous partage le lien ci-dessous qui resume bien la situation pour tout le monde ait la conscience de la situation !

    https://www.ce-expertises.fr/pse/

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